Pourvivre hors-la-loi il faut être honnête. Citation de Bob Dylan sur Vivre Une citation au hasard ? >> Pour vivre hors-la-loi il faut être honnête. Citation de célébrité Bob Dylan Artiste, Pourvivre hors-la-loi, tu dois être honnête Texte de Robert Kramer, 1993 Le « film documentaire» – expression pratique et bon exemple de la façon dont les idées reçues, les vieilles étiquettes font leur chemin – est la branche du cinéma qui se montre tant soit peu vivante ces temps-ci. Ilfaut reconnaître qu’il est difficile de se montrer honnête durant ces derniers jours où beaucoup sont pour beaucoup, être honnête est tout simplement hors de question quand il y a des avantages matériels à la clé. Même des chrétiens ont pris de mauvaises décisions dans ce domaine. Et pour avoir voulu réaliser « un gain malhonnête », certains ont perdu leur bonne êtrehors d'état de v. être dans tous ses états v. être particulièrement agité, énervé. être dans un état second v. être de raison n. (philosophie) chose qui n'existe que de pensée (par opposition à réalité) en être adv. être parvenu à un certain point. en être pour sa peine v. Ilfaut être honnête. Le foie gras est tout simplement un foie malade. Cela signifie que ces animaux sont obligés de souffrir de douleurs atroces tout au Saviezvous que 75% des personnes qui souffrent d’un trouble de la personnalité limite sont des femmes. Tout d’abord, apprenez à être conciliant avec vous-même, à accepter et à embrasser qui vous êtes. Ne vous fâchez pas si les choses ne se passent pas comme vous le souhaitez, ou si vous avez du mal à comprendre et à gérer vos Avantle 17 octobre 2019, tout allait bien au Liban. En fait, cela faisait quelques années que la situation économique empirait Mais doucement ! Enseignerà des enfants “hors la loi” Même s’ils savent se rendre insupportables aux enseignants, les « enfants hors la loi » sont probablement, parmi les élèves désignés comme présentant des « troubles du comportement », ceux pour lesquels nous sommes ou devrions être les mieux armés. Il est d’ailleurs étonnant à mes Albatros: je suis favorable à la légitime défense obligatoirement conditionnelle, car elle permet d’être « légitimement » justement exonéré de sa responsabilité en cas de crime « nécessaire » à sa propre survie ou celle d’un tiers, dans les limites strictes fixées par la loi, notamment la proportion des moyens de défense et la gravité de l’atteinte. 27Pour pouvoir manger, puisqu’il le faut pour vivre, reste au chômeur, le vol. Ce crime est condamné car, comme le rappelle Anatole France, « la loi dans son égalité majestueuse interdit aux riches aussi bien qu’aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain ». La stratégie des besoins de base, qui a, semble-t-il, remplacé celle de l’emploi epIY30. L’événement Tel-Aviv sur Seine » organisé en août 2015 sur les berges de la Seine à Paris n’aura pas constitué l’aboutissement et l’illustration les plus achevés du vivre ensemble » et de l’amitié entre les peuples ». La première de ces expressions, devenue aux yeux de certains un repoussoir absolu, le symbole sémantique de la faillite présumée de la société multiculturelle, a véritablement fait sa place en France dans les années 1980. Elle devient alors un leitmotiv du militantisme antiraciste. Elle désigne une sorte d’impératif, au regard de réalités désormais bien ancrées dans le paysage français, qui suscitent de multiples frictions face au choix historique de l’immigration, face au regroupement familial et à la pluri-culturalité, il n’y aurait pas d’autre horizon possible que le vivre ensemble. Concept mou Le concept renvoie à une coexistence pacifique des différentes composantes de la société française, auxquelles on ne dénie pas, à chacune, le droit de conserver tout ou partie de son identité. Il se fonde toutefois sur des attentes diverses, les allogènes pouvant être invités à reléguer leurs marqueurs d’origine à la sphère privée ou, au contraire, à les afficher publiquement, étant perçus comme une source d’enrichissement de la culture nationale, un moyen de la régénérer par l’ouverture et la perméabilité à l’Autre. Les organisations antiracistes traditionnelles LICRA, MRAP, SOS Racisme ont longtemps défendu, à divers degrés, cette vision, mettant l’accent sur la valeur du métissage, faisant l’éloge de la différence, vantant les mérites du brassage, fustigeant au contraire les attitudes ethnocentriques volontiers désignées comme des postures racistes. La réserve, l’hostilité et le rejet doivent ainsi laisser le champ libre à l’accueil, la tolérance et l’amitié. L’amitié vertueuse d’Aristote En 1904, un père dominicain, Théophile Coconnier, se penche dans un article publié dans La Revue Thomiste volume XII, sur la notion d’amitié. Questionnant tour à tour Bossuet, Saint Thomas et Saint Augustin, il expose finalement une théorie de l’amitié développée par Aristote dans Éthique à Nicomaque, inspiratrice de Saint Thomas d’Aquin sur ce thème. Dans le Livre VIII de l’Éthique, Aristote affirme l’importance de l’amitié, pour l’homme riche comme pour le malheureux. Élargissant son propos, il explique que l’amitié entre les États compte plus encore, aux yeux du législateur, que la justice c’est la concorde avant tout que les lois veulent établir, comme elles veulent avant tout bannir la discorde, qui est la plus fatale ennemie de la cité. Quand les hommes s’aiment entre eux, il n’est plus besoin de justice. » Le philosophe discerne trois espèces d’amitié, motivées par le plaisir, l’intérêt ou par la vertu. Seule cette troisième espèce constitue à ses yeux la véritable amitié, ses protagonistes se voulant mutuellement du bien, d’une manière désintéressée. La réciprocité en est un des ressorts fondamentaux. Le vivre ensemble, creuset de l’amitié Aristote évoque l’importance du temps et de la fréquentation, intime et longue, dans le processus de construction de l’amitié L’amitié n’est pas chose qui s’improvise. Il y faut du temps et de l’habitude. … La volonté d’être amis peut être rapide, mais l’amitié ne l’est point, car le proverbe a bien raison On ne peut guère se connaître mutuellement, avant d’avoir mangé ensemble des boisseaux de sel’. » Livre VIII, chapitre III Le Père Coconnier estime que le philosophe se surpasse dans son exposé, à travers ces mots qu’il relaie Ce qui donc entretient l’amitié, ce qui la nourrit, ce qui la fait prospérer et fleurir, c’est, par-dessous tout, c’est, on pourrait presque dire, uniquement, le vivre ensemble, l’intimité de la vie. Car rien n’est si propre, rien n’est si cher, rien n’est si nécessaire aux amis que le vivre ensemble. » Livre VIII, chapitre V Auteur de la traduction, le thomiste rapporte également cette formule du Livre IX rien n’est plus l’amitié, que le vivre ensemble » Livre IX, chapitre IX Cette amitié, explique-t-il, repose sur la communication et l’échange Échanger paroles et pensées, c’est là véritablement ce qu’on peut appeler entre les hommes, la vie en commun ; et ce n’est pas, comme pour les animaux, d’être simplement parqués dans un même pâturage. » Livre IX, chapitre IX Le dominicain termine son article en expliquant qu’Aristote pose deux conditions à l’accomplissement de l’amitié ; il ne faut pas trop d’amis et il faut une certaine ressemblance entre les amis on peut observer sans peine que, dans les cas où il survient entre eux une très grande distance de vertu, de richesses ou de telle autre chose, les individus cessent alors d’être amis, et ne se croient même plus capables de l’être. » Livre VIII, chapitre VII Régénérer un concept Naturellement, le détour par la philosophie antique ne se révèle pas indispensable pour définir l’amitié. Il est toutefois intéressant d’observer l’accent mis sur le principe du » conformément à la traduction vivre ensemble. Il sous-tend les notions de partage, d’accord, d’intimité et de communication. C’est d’ailleurs sous ce dernier terme que Saint Thomas résumerait, d’après Théophile Coconnier, l’idée de vivre ensemble. Enfin, il faut souligner l’apparence conceptuelle, par l’opération de traduction du contributeur de La Revue Thomiste, donnée à l’expression le fait de vivre ensemble apparaît sous la forme le vivre ensemble ». On ne saurait manipuler de manière anachronique la pensée du philosophe grec et celle du Père dominicain Aristote parle bien, avant tout, de l’amitié entre des individus. Son intérêt pour la vie de la cité et sa conception de l’amitié entre les États n’interdisent toutefois pas d’imaginer que le raisonnement puisse être transposé à d’autres échelles, celle des populations et des peuples. La concrétisation de l’amitié paraît alors, à l’évidence, bien théorique et aléatoire. L’exigence vertueuse et intimiste, impartie par Aristote à l’amitié peut toutefois constituer un cadre principiel utile, propre à nourrir une réflexion sur un concept qui risque aujourd’hui le galvaudage, ouvrant un boulevard aux attaques cyniques de ses adversaires de tous bords. Le gouvernement russe lance une enquête visant Netflix à la suite d’une plainte pour propagande homosexuelle ». La commissaire russe à la protection des familles, Olga Baranets, accuse Netflix d’enfreindre la loi fédérale visant à interdire la propagande sur les relations sexuelles non traditionnelles ». Elle lui reproche notamment la diffusion de contenus homosexuels à des mineurs. Le ministère de l’Intérieur doit mener son enquête pour vérifier si oui ou non, le géant du streaming a enfreint la loi. En Russie, une loi interdit la propagande homosexuelle » En juin 2013, le gouvernement de Vladimir Poutine approuvait un nouveau texte baptisé loi visant à protéger l’enfance des informations portant atteinte aux valeurs familiales traditionnelles ». Bien sûr, cette loi représente moins un véritable souhait de protection des mineurs qu'une interdiction officielle de toute forme de propagande homosexuelle » aux jeunes de moins de 18 ans. La Cour européenne des droits de l'Homme avait déjà condamné cette loi en 2017, considérant celle-ci comme discriminatoire et stigmatisante envers les personnes LGBTQIA+. En 2018, l’ONG Human Rights Watch dénonçait cette loi dans un rapport intitulé Aucun soutien La loi russe sur la propagande gay’ met en danger les jeunes LGBT ». Michael Garcia Bochenek, conseiller juridique au sein de l’organisation, déclarait La loi sur la propagande gay’ risque d’infliger des préjudices à long terme à des générations de jeunes Russes, en encourageant la discrimination et en limitant l’accès aux services d’aide. » Que risque Netflix ? Si la plainte aboutit, l’entreprise pourrait être condamnée à une amende allant jusqu'à un million de roubles. Pas de quoi ruiner la firme internationale puisque cela ne représente que 13 390 $ soit 956 mois d’abonnement à la plateforme. Mais elle pourrait aussi voir son service suspendu temporairement dans le pays. Cette affaire voit le jour alors que le gouvernement de Moscou souhaite fragiliser un peu plus le pouvoir des sociétés technologiques étrangères sur son territoire. En avril 2017, une loi adoptée par la Douma d’État et le Conseil fédéral avait déjà eu pour but de soutenir les services de diffusion russes en faisant pression sur les fournisseurs étrangers comme Netflix, Apple TV ou Google Play. À partir du 1er janvier 2022, les géants technologiques tels que Meta , TikTok , Twitch ou encore Twitter , devront même avoir un bureau local en Russie ou désigner un représentant juridique. Pour le moment, Netflix a déclaré n’avoir trouvé aucun contenu LGBTQ+ qui ne soit pas interdit au moins de 18 ans dans son catalogue russe. Les clés du sujet Définir les termes du sujet Avoir le choix L’expression implique que nous ayons la capacité d’arbitrer entre plusieurs possibilités qui nous sont offertes. Il nous revient de décider celle que nous retiendrons. Cette situation met en avant la liberté de la volonté. Suffire Ce verbe indique que nous devons évaluer la nature d’une condition. Avoir le choix est-il une condition nécessaire et suffisante pour être libre ou ne s’agit-il que d’une liberté imparfaite, inachevée ? Être libre Le mot liberté » a plusieurs sens. Il peut être synonyme d’indépendance, et a des implications sur le plan personnel et collectif liberté politique. Dégager la problématique et construire un plan La problématique Elle repose sur le sens à donner au libre arbitre. Faut-il considérer qu’il définit à lui seul la nature de la liberté ? Ne serait-il pas une dimension, importante certes, mais incomplète ? Cela demande une analyse précise de ce concept. Le plan Nous évoquerons, dans un premier temps, les raisons d’affirmer qu’il suffit d’avoir le choix pour être libre. Puis nous examinerons en détail le concept de libre arbitre. Nous conclurons en montrant pourquoi il ne peut suffire à définir la liberté. Éviter les erreurs Ne pas substituer à la question un débat sur le fait d’avoir ou non le choix. Le sujet présuppose que nous l’avons et demande si cela suffit. Si vous mettez en doute le fait d’avoir le choix vous commettez un hors-sujet. - Introduction La liberté est généralement associée à l’idée d’avoir le choix et cette position semble inattaquable. Celui qui ne peut choisir est contraint. À l’inverse, plus nos possibilités sont grandes et dépendent de nous, plus nous avons le sentiment d’être libre. Notre volonté montre son indépendance en sélectionnant, entre les différentes possibilités, celle qui nous convient le mieux. Ceci renvoie au concept de libre arbitre, bien ancré dans la tradition philosophique. La situation est cependant plus complexe. Avoir le choix n’est pas négligeable, mais est-ce la liberté complète, achevée ? Choisir est un acte mais il faut se demander quelle est sa portée. Que vaudrait une liberté qui ne se réaliserait pas et quel rôle donner aux circonstances extérieures ? 1. La liberté et le choix A. Une opinion courante Info Analyser des situations courantes est le moyen de commencer à réfléchir. L’impression d’être libre s’expérimente spontanément, quand nous avons l’impression que la situation dépendra de notre bon plaisir. L’exemple simple de l’homme devant un buffet, où une multitude de plats sont présentés, en rend compte. Il peut opter pour ce qui lui plaît, tout lui est offert, il ne tient qu’à lui de choisir dans l’ensemble des mets proposés. Inversement, lorsqu’une personne veut s’ôter la responsabilité d’un acte, elle déclare qu’elle n’avait pas le choix d’agir autrement et que cette absence de liberté la met hors de cause. Il est vrai que la liberté a pour contraire la contrainte, que certains nomment la nécessité ou le destin. Agir nécessairement, c’est être poussé par une force qui nous fait plier sans que nous puissions lui résister. Eichmann, le criminel nazi, déclara à son procès qu’il était pris dans un processus qui ne lui laissait pas d’alternative. Il entendait ainsi se disculper des accusations de crime contre l’humanité. Sur un plan bien moins grave, un sportif, convaincu de dopage, dira que la pression de son milieu professionnel lui enlevait toute autre perspective que de continuer à se doper. Conseil Donnez des exemples, puis dégagez-en le sens philosophique. B. La mauvaise foi et ses raisons Sartre appelle mauvaise foi ce désir qu’a l’homme de se transformer en chose, à ses yeux ou à ceux des autres, afin de nier sa liberté. En effet, il était toujours possible à Eichmann de se démettre de ses fonctions et les historiens ont montré qu’il fut un nazi convaincu. Quant au sportif, c’est à lui de décider s’il veut préserver sa santé ou la risquer pour gagner de l’argent et des honneurs. À l’inverse, le héros tragique reconnaît qu’il est l’agent de son destin. Œdipe nous touche parce qu’il se punit d’avoir fait ce que, pourtant, il ne pouvait pas ne pas faire. Cette grandeur produit de la compassion quand le criminel, qui cherche à s’excuser, suscite le dégoût. Sartre élabore une théorie de la liberté qui rejette toute idée d’une nécessité fatale et montre que nous sommes forcément responsables de nos actes. Il distingue le plan des phénomènes naturels et celui des actions humaines. Les premiers sont commandés par des relations de cause à effet. Ils se produisent sans intention en suivant un déterminisme. Les secondes dépendent de mobiles et de motifs qui sont des créations de la liberté. Chacun de nous choisit, dans un contexte donné, ce qui vaut pour lui comme une raison d’agir et comme un but à atteindre. Ainsi, deux personnes, dans un contexte identique, ne se décideront pas de la même façon. L’une jugera que telle circonstance est un mobile pour son action, quand l’autre n’y verra rien de marquant ou se déterminera à s’engager dans le sens opposé à la première. Le discours de Pétain, annonçant la collaboration, en révulsa certains et en enthousiasma d’autres. [Transition] Cette définition de la liberté trouve son origine dans un concept central de la philosophie le libre arbitre. 2. Un concept fondamental le libre arbitre A. Définition Le philosophe médiéval, Anselme, présente le libre arbitre au moyen d’un exemple. Supposons un homme résolu à toujours servir la cause de la vérité car il sait qu’aimer la vérité est juste. Cet amour est le mobile de son devoir. Il se sent obligé de ne jamais mentir pour ne pas le trahir. Imaginons maintenant que cet homme soit menacé de mort au cas où il ne mentirait pas. Que choisira-t-il de faire ? Anselme écrit que la volonté est une chose, la rectitude qui la rend droite en est une autre ». Cette distinction signifie que la rectitude est issue d’une décision volontaire. C’est une qualité que la volonté se donne. Elle est donc capable de se déterminer par elle-même. Mais ceci signifie que la volonté peut refuser d’être droite. Elle est libre de mentir comme de dire la vérité. Elle a le choix entre rester morale ou cesser de l’être. Conseil Marquez un temps d’approfondissement. B. Liberté et nécessité Une conséquence importante en résulte la liberté s’oppose à la nécessité. Cette notion désigne ici ce qui ne peut pas ne pas être. C’est la force de l’inéluctable. La seule nécessité qu’Anselme reconnaisse est celle de sacrifier un des partis selon le principe du tiers-exclu. Mentira-on ou restera-t-on honnête au péril de la mort ? Toute troisième voie est bannie. Mais cette nécessité ne contraint pas la nature du choix. Autrement dit, les circonstances inclinent sans nécessiter. La peur de la mort déclenche un penchant au mensonge mais cela reste une tendance, une inclination naturelle qui peut être combattue et vaincue par le pouvoir de la volonté associé à la représentation du bien. La raison montre ce qui doit être fait, et nous le conseille. Nous devons ensuite vouloir le faire et nous le pouvons toujours puisque le jugement est libre. L’homme n’agit pas poussé inexorablement par des causes, comme le sont les phénomènes de la nature, il choisit ce qui, pour lui, doit être le motif le plus important. Il s’ensuit que la volonté a un pouvoir souverain de décision. C’est la définition du libre arbitre. Le jugement est fondamentalement indépendant à l’égard de toute pression. Le libre arbitre désigne donc la suprématie de la volonté sur les possibilités qui s’offrent à elle. La volonté a même le pouvoir sur les contraires, elle peut opter pour l’un comme pour l’autre. Rien ne la contraint. On parle ainsi de liberté d’indifférence. La fable de l’âne de Buridan, qui meurt de faim car il ne sait pas que choisir entre un sac de blé et un sac d’orge, en donne une vision négative. Descartes dit en ce sens que l’indifférence est le plus bas degré de la liberté ». Il existe cependant une autre version de ce phénomène. La volonté est libre de choisir sans être tenue par rien d’autre qu’elle-même, puisque nous sommes insensibles à toute pression extérieure. [Transition] Il apparaît ainsi que nous avons toujours le choix et que celui-ci est toujours libre. Mais est-ce la condition nécessaire et suffisante pour être libre ? 3. Les insuffisances du libre arbitre A. La liberté stoïcienne Les stoïciens sont les premiers à avoir insisté sur le pouvoir absolu de la volonté et sur la possibilité, pour tout homme, de se constituer une citadelle intérieure », où il serait à l’abri de toutes les vicissitudes du monde. La liberté est accessible à chacun, dans la mesure où il fait un usage raisonné de sa volonté. Épictète soutient qu’il faut vouloir que les choses arrivent, non comme nous le désirons, mais comme elles arrivent, afin d’être heureux. Le sage se rend ainsi indifférent aux troubles qui affectent les autres hommes. Il choisit de les accepter comme un envoi du destin, et ce choix suffit à le rendre libre. Une maxime stoïcienne affirme ainsi que l’on peut être libre sur le trône comme dans les chaînes. Le sage a toujours le choix entre refuser ou accepter ce qui survient. Dans le premier cas, il se condamne à souffrir car l’événement lui paraîtra injuste. Il protestera et sera malheureux sans pouvoir rien y changer. Dans le second, il aura choisi de se réconcilier avec le destin et sera libéré de tous les troubles, physiques comme ceux de l’esprit. Tout lui semblera se produire conformément à une sagesse suprême. Conseil Posez une question pour relancer la réflexion. Cette définition de l’état de liberté est-elle suffisante ? On remarque qu’en se focalisant sur le choix, les circonstances deviennent indifférentes. Le sont-elles vraiment ? B. La définition concrète de la liberté Attention Il faut éviter de dévier du sens de la question. Redonner de l’importance aux circonstances ne doit pas nous amener à penser que celles-ci déterminent toujours la volonté et que penser le contraire serait une illusion. Nous commettrions alors un hors-sujet, car on présuppose ici que nous avons le choix. Il s’agit de montrer que l’indifférence, qui permet le choix, est une conception encore abstraite de la liberté. Conseil Reprenez votre exemple en le critiquant pour montrer ses limites. Être sur le trône ou dans des chaînes n’est pas équivalent. La liberté implique une dimension pratique, c’est-à-dire active. L’homme en prison peut bien se dire libre intérieurement, il est dans l’impossibilité de se mouvoir, de dialoguer, il est soumis aux règles des gardiens. Une liberté qui ne peut se réaliser par l’action sur les choses ou dans les rapports avec autrui est amputée d’une dimension fondamentale. Ceci ne supprime pas l’importance du choix mais relativise sa portée. Un prisonnier peut, certes, toujours choisir d’accepter sa détention pour la supporter sans trop de douleur, mais la liberté accomplie est celle de la volonté qui peut s’extérioriser par des actes dans lesquels elle se reconnaît. C’est en ce sens que Hegel reproche au libre arbitre d’en rester au stade de l’autodétermination formelle. Expliquons-le en donnant à la liberté sa dimension collective. Un peuple libre est autonome. Il choisit d’obéir aux lois qu’il se donne. Mais pour que cette liberté ne soit pas fictive, il faut qu’elle puisse se manifester, que ce peuple possède un territoire, une souveraineté garantie par une armée, la capacité d’inscrire ses décisions dans le réel et de peser dans ses relations avec les autres nations. Le choix n’est donc qu’un moment de la liberté. C’est sa dimension intérieure qui correspond à une réflexion de l’esprit sur lui-même. Ceci vaut également au niveau individuel ? Que vaut une liberté qui n’agit pas ? Elle en reste au stade du vœu, du souhait sans effectivité. Hegel souligne que le libre arbitre est une position incomplète car la volonté ne crée pas ce qu’elle choisit. Il lui faut, pour se libérer vraiment, prendre le risque de l’action. Il est toujours possible que le but visé ne se réalise pas. Personne ne maîtrise totalement les circonstances extérieures et un plan bien conçu peut toujours échouer mais, sans engagement, le choix reste ineffectif. Conclusion Être libre est traditionnellement défini comme le fait de pouvoir décider de façon souveraine, sans être contraint par les circonstances ou par des tendances intérieures à notre être. C’est le choix effectué par libre arbitre. Cette thèse est forte mais elle ne semble pas être suffisante pour définir la liberté dans sa totalité. Il lui manque le rapport à l’action qui expose notre liberté en même temps qu’il lui permet de se réaliser concrètement. De plus, il faut voir que la volonté n’est vraiment libre que lorsqu’elle se donne à elle-même son contenu. Choisir entre ce que nous n’avons pas créé n’est pas encore la liberté achevée. source

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